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Paris

Une serre à tomates sur un toit dans le 20e à Paris

C’est une première en France. L’entreprise d’agriculture urbaine Sous les fraises a construit une serre à tomates sur un immeuble du 20e arrondissement de Paris, rue Sorbier. La start-up n’est pas à son coup d’essai puisqu’elle a déjà végétalisé bon nombre de toits parisiens.

Sous les fraises végétalise le bitume

Gamme de produits réalisée à partir des récoltes de Sous les fraises © Camille Hispard

« A Paris, il n’y a pas énormément d’espaces verts, on essaye au maximum d’encourager la végétalisation dans les villes », explique Marie, du haut du Jardin Perché des Galeries Lafayette Haussmann. Cette ingénieure en paysage nous décrit avec passion les 1200m2 d’espaces occupés par 18 000 plantes, dont 150 variétés comestibles. Vous pouvez d’ailleurs en retrouver certaines dans les assiettes de plusieurs belles tables parisiennes sous les mains créatives de chefs cuisiniers.

Sous les fraises conçoit, installe et exploite des fermes urbaines. Dans la région parisienne, cela représente une dizaine de lieux avec pour objectif de créer à la verticale des espaces verts prolifiques et sains pour l’environnement. Un système vertueux qui permet à la firme de développer une gamme de produits vendus en épicerie, notamment dans leur pop-up store de Levallois ou en ligne. De la vodka, du gin, de la bière, des bonbons au miel ou encore des gâteaux apéritifs : tout provient des herbes, plantes, miel et autres denrées que la nature veut bien nous offrir. Le dernier bébé en date de l’entreprise florissante est une serre à tomates construite sur le toit d’un immeuble du 20e arrondissement.

Une serre à tomates sur un toit : une première en France

Serre à tomates sur le toit d’un immeuble de la rue Sorbier dans le 20e © Sous les fraises

Fin septembre, Sous les fraises parvient à inaugurer sa serre à tomates sur un immeuble du 20e arrondissement de Paris, rue Sorbier. L’exploitation de 400 m2 de la serre longue de 70 m devrait produire à terme trois tonnes de tomates, garanties sans pesticide. Un projet qui était depuis 2013 dans les petits papiers, mais qui a mis du temps à se mettre en place : « on a gagné de nombreux appels à projet mais ça prend du temps à étudier. Il faut trouver les bonnes solutions. Il ne fallait pas que ce soit trop lourd ou trop léger pour ne pas que ça s’envole par exemple, il y avait beaucoup de paramètres à gérer. »

L’idée de Sous les fraises est aussi de revenir au respect des saisons. Maintenant que la saison des tomates est finie, pas question de chauffer les serres pour continuer à produire, ce serait trop énergivore. « On fait de la sauce tomate, de la piperade parisienne ou du pesto rosso, des produits qu’on peut consommer en hiver. » La tomate est tout simplement le fruit le plus consommé au monde. Nul doute que de savourer une tomate de saison bien pulpeuse et de l’apprécier sous d’autres formes plaira aux aficionados.

Une volonté de sensibiliser

Un mur de fleurs sur le Jardin Perché des Galeries Lafayette Haussmann © Camille Hispard

Sous les fraises ne se positionne pas comme le modèle d’agriculture urbaine unique mais comme une clé de réflexion qui se fait par la pédagogie. Mais pas seulement : « on n’est pas là pour moraliser. On recherche des solutions pour vivre et consommer de façon plus durable. Ce qui est intéressant c’est que ça peut passer par le plaisir. En buvant un Gin Tonic ou une vodka de chez nous, on favorise la végétalisation. » A travers ses différents sites, Sous les fraises expose plusieurs formes d’agriculture urbaine : visite d’une ferme aquaponique à Aubervilliers, cours de yoga au milieu des plantes, ateliers pédagogiques de jardinage et d’apiculture, séminaire et autres découvertes vous attendent. « On froisse une fleur, on la sent, on la goutte. La sensibilisation passe aussi par là, c’est ce qu’on cherche et c’est pour ça qu’on ne vend pas nos produits partout. On veut expliquer notre démarche, rencontrer les gens. » Alors, sous les pavés, les fraises ?

Les produits d’épicerie de Sous les fraises, ainsi que diverses expériences dans leurs fermes urbaines sont à retrouver ici.

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