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Art et Culture

Les meilleurs livres sur l’amour : notre sélection

Quand on parle de romance en littérature, le sentiment amoureux passionné n’est pas loin, mais aussi l’illusion, parfois la tromperie, sans parler de la trahison. La romance en grande littérature est un sentiment périlleux, le lecteur aimerait que les intrigues aboutissent à un amour fort et sincère, mais c’est souvent bien plus compliqué que ça, sinon l’ouvrage ne traverserait pas les siècles avec une telle dramaturgie passionnelle. Pour se plonger dans le grand bain de la romance en littérature, voici 10 livres sur l’amour à découvrir ou redécouvrir.

Orgueil et Préjugés, de Jane Austen

Jane Austen a livré en 1813 un ouvrage d’une avance peu commune sur son temps. Une jeune demoiselle éprise de liberté et de grands sentiments bien au-delà des mœurs encore arriérées de son temps ne rêve pas de mariage. Elizabeth Bennet est une héroïne aussi drôle que piquante qui ne rêve pas de famille nombreuse, mais d’amour fort, intellectuel et sans limite. L’adaptation cinématographique avec Keira Knightley et cette petite musique a rappelé à beaucoup la force d’un roman qui reste encore un monument de lecture. De la romance oui, mais bien en avance sur son temps !

L’écume des jours, de Boris Vian

Boris Vian imagine un amour fort et sincère entre Colin et Chloé. Le style de l’auteur fait la part belle à la fantaisie la plus débridée pour donner des airs de conte à cet amour que le destin contraint. L’intrigue revêt souvent des airs de rêverie alambiquée, loin de tout réalisme mais pas dénué d’un certain fatalisme sur la dureté de l’existence. Les sentiments les plus passionnés côtoient les difficultés de la vie à travers des thèmes chers à l’auteur. La maladie évidemment, la religion, mais aussi la musique jazz, la philosophie et l’amour. La romance est belle, la romance est brutale, c’est un concentré de vie.

Anna Karénine, de Léon Tolstoï

Anna Karénine est un roman cruel, chef-d’oeuvre de la littérature russe mais pas dénué d’une atmosphère morbide. L’auteur ne cesse d’opposer le bonheur éternel d’un ménage honnête aux atermoiements et déboires d’une passion sans lendemain entre l’héroïne et un jeune officier. L’amour coupable est opposé à la tranquillité classique de la vie maritale. Tout concourt à faire trébucher l’héroïne trop facilement éprise d’un personnage sans épaisseur mais pas sans sex appeal. De nombreuses adaptations cinématographiques proposent des variations à une oeuvre toujours aussi fondatrice.

Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand

Cyrano aime Roxane mais Roxane aime Christian. La pièce d’Edmond Rostand pourrait n’être qu’un vaudeville sans la maestria de ses rimes et de ses alexandrins. Pièce la plus jouée en France depuis plus d’un siècle, Cyrano de Bergerac montre la force d’un homme accablé par un destin frappeur qui l’a pourvu d’un appendice nasal si disgracieux qu’il ne peut se dévoiler sans avoir recours à des artifices oratoires. Le rythme le dispute à la grâce dans un ouvrage qui élève le lecteur au niveau de son auteur. Le récent film Edmond est d’ailleurs à découvrir pour une belle piqûre de rappel.

Roméo et Juliette, de William Shakespeare

La pièce de théâtre d’amour définitive ? De jeunes tourtereaux s’éprennent l’un de l’autre malgré les interdits familiaux, leur jeune âge et la récrimination collective. Ce Roméo et Juliette souligne la liberté de son auteur qui fait côtoyer les cimes de l’amour et les abysses de l’âme humaine. Jamais les Capulet et les Montaigu ne pourront accepter une union si contraire à leurs inimités séculaires. Les amants se contrefichent pourtant des conventions et tentent de braver l’interdit. Grand mal leur en fera, mais quelle verve dans les rimes de son auteur. Ô Roméo ! Roméo ! Pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom ; ou, si tu ne le veux pas, jure de m’aimer, et je ne serai plus une Capulet.

Belle du Seigneur, d’Albert Cohen

Albert Cohen imagine un grand amour contrarié entre un diplomate fantasque et épris de grands sentiments, tombé dans l’escarcelle d’une jeune femme aussi belle qu’écervelée. C’est l’écriture de l’auteur qui donne toute sa sève à un roman qui ne prône pas l’amour mais plutôt l’amour de l’amour. Plus de 1000 pages à dévorer pour découvrir les âmes de deux personnages que tout oppose mais qui tentent de forcer un destin contraire. Belle du Seigneur, c’est une odyssée amoureuse sur des eaux agitées. Solal et Ariane, deux personnages hors du monde qui ne parviennent pas à s’unir sans que la réalité ne déchire leur doux rêve.

Le rouge et le noir, de Stendhal

Julien Sorel est un pur personnage de roman. Intelligent, charmant, mais aussi manipulateur et égoïste. A travers son destin, ce sont les tourments de l’âme humaine qui ressortent et toute la capacité de l’homme à chercher son intérêt par l’usage biaisé du sentiment amoureux. Stendhal lui fait rencontrer des femmes, il les séduit, et puis il en profite, toujours dans son intérêt personnel. La romance est réduite à la portion congrue avec un personnage qui devient vite antipathique malgré ses qualités. L’amour est-il une fin ou un moyen ? Chacun se fera son opinion !

Bérénice, de Jean Racine

Que le jour recommence et que le jour finisse, sans que jamais Titus puisse voir Bérénice. Que de lecteurs ont été emportés par les rimes enflammées de Racine ! Cette histoire d’amour passionné mais contrarié entre l’empereur de Rome et la Reine de Palestine fait chavirer les cœurs par la maestria de son auteur à jouer avec les sentiments. La dramaturgie est portée à son pinacle par deux personnages prisonniers de leurs destinées. Et ces alexandrins… Le régal de la langue française est porté à son paroxysme.

L’éducation sentimentale, de Gustave Flaubert

Roman d’apprentissage, l’éducation sentimentale est en grande partie autobiographique. Le jeune héros Frédéric, c’est un peu Flaubert se racontant. Pétri d’idées romantiques chères à son temps, le héros reste intérieurement fidèle à son plus grand amour sans qu’une autre rencontre ne puisse lui faire oublier la force de sa passion première. Le héros fait son éducation sentimentale, pour finalement sacrifier ses illusions sur l’autel de l’expérience. Héros rempli de rêves et d’illusions, il reste constamment à côté de l’action pour se perdre dans des considérations pleines de futilité.

Les souffrances du jeune Werther, de Goethe

Werther, c’est l’antihéros absolu de l’histoire littéraire amoureuse. La mort est-elle une solution face à l’impossibilité de l’amour ? Les romantiques l’ont imaginé, Goethe l’a mis en mots dans un roman qui est devenu un classique du Sturm und Drang, apportant instantanément reconnaissance et considération à son auteur. Est-il possible aujourd’hui d’imaginer un héros fou et innocent se laissant aller à la désespérance la plus totale face à la confusion amoureuse ? On peut l’imaginer, il est plus difficile de le souhaiter.

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