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8 photographes d’après-guerre qui ont immortalisé Paris

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La ville de Paris a été photographiée sous toutes ces coutures et certains artistes ont réussi à rendre leur vision de la Capitale immuable à travers le temps

A Nous Paris et Artsper vous proposent de réenchanter votre quotidien avec 8 photographes d’après-guerre qui ont su immortaliser la capitale sous un jour nouveau et graver dans la mémoire collective des clichés inoubliables.

1. BRASSAÏ

Brassai -Vue nocturne sur Paris de Notre-Dame -1933-34

Gyula Halász, de son vrai nom, est un photographe français d’origine hongroise. Après des études de beaux-arts à Budapest et à Berlin, il s’installe à Paris en 1924, où il se lie avec quelques grandes figures de la scène littéraire parisienne comme Léon-Paul Fargue et Jacques Prévert.
C’est à partir de 1923 qu’il utilise le pseudonyme de Brassaï  et commence à se faire connaître pour ses clichés capturant l’essence du Paris interlope nocturne. Son recueil « Paris de nuit », paru en 1932, reçoit un vif succès. Il photographia notamment grand nombres de ses contemporains célèbres hantant les rues de la capitale tels que Dalí, Picasso, Matisse, ou encore Giacometti.
Il reçoit le « Grand Prix national de la photographie » en 1979 et en 2000, le Centre Pompidou lui consacra une rétrospective.

2. ROBERT CAPA

Robert Capa, Liberation de Paris Celebration de la victoire sur les Champs-Elysées, août 1944

Endre Friedmann, de son vrai nom, est un immigré d’origine hongroise souvent considéré comme le père du photojournalisme. Il arrive à Paris en 1933 et y fait la connaissance de David Seymour, réfugié juif polonais, et d’Henri Cartier Bresson. De l’amitié de ces trois photographes de talent nait Magnum Photos, une agence de renommé aujourd’hui internationale et qui verra passer les plus grands noms de la photographie du 20ème siècle. Robert Capa est notamment connu pour ses photos du Tour de France de 1939 qu’il « couvrit » pour Paris-Match et Paris-Soir. Le propre de ses photos est de capturer aussi bien le cœur de l’action que ses entours, ce qui se passe en coulisse.

Suspect de par ses origines juives d’Europe Centrale et ses tendances politiques de gauche, Robert Capa émigra aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il fut par la suite l’un des six photographes de Life accrédités à couvrir le Débarquement en Normandie. Malheureusement, une bonne partie des photos prises sur le vif le jour J furent perdues, mais les quelques-unes sauvées sont parmi les plus poignantes images de la guerre.

3. ELIOTT ERWITT

Tour Eiffel 100th Anniversary,1989

D’origine russe, Eliott Erwitt est l’auteur de quelques-uns des clichés de la ville lumière les plus mythiques. Il grandit entre Paris et Milan avant d’émigrer aux Etats-Unis avec ses parents en 1928. C’est seulement à la fin des années 1940 qu’il se consacre à la photographie lors de ses séjours en Europe. Il rencontre alors Robert Capa en 1953 et rejoint l’agence Magnum, dont il sera président de 1968 à 1970. Dans les années 1970 et après, il réalise des documentaires et s’investit dans des projets dans diverse domaines : publicité, industrie ou encore créations de livres.

En 2002, le Musée de la Reina Sofia en Espagne expose ses photographies datant de 1946 à 2001 et en 2010, la Maison Européenne de la Photographie lui consacre une exposition rétrospective.

4. HENRI CARTIER-BRESSON

School Children Looking Down from the Top of Notre-Dame Cathedral, 1953 © Henri Cartier-Bresson Magnum Photos

Henri Cartier-Bresson est un autre photographe français mis à l’honneur par une rétrospective au Centre Pompidou l’an dernier et qui bénéficie d’une fondation à son nom dans le 14ème arrondissement.
Considéré comme une référence du photojournalisme, il débute la photographie en 1930 et se distingue par son usage du noir et blanc, ainsi que sa technique de capture de l’instant sans recadrage au tirage. Photographe engagé en faveur du communisme, il prend part à la résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale. A la fin de sa carrière, il se concentre sur le reportage de rue et les scènes du quotidien.

5. BRUNO BARBEY

Bruno Barbey Paris. 8th arrondissement. Avenue des Champs-Elysées, 1968

Bruno Barbey est un photographe français, autre grand nom de la photographie gravitant autour de l’agence Magnum Photos, avec laquelle il collabora dès 1964. Il est considéré comme le pionner du reportage en couleur, qu’il utilise de manière libre et harmonieuse. Il est notamment connu pour ses photos poignantes des révoltes estudiantines de 1968 à Paris, mais a également parcouru tous les continents et couvert bien d’autres conflits mondiaux d’ampleur internationale : Nigéria, Vietnam, Moyen-Orient, Irak ou encore Koweït. Publié dans les plus importants journaux du monde tels que Times, Life ou National Geographic, il reçut de nombreux prix au cours de sa carrière : le « Oversees Press Club Award » ou encore le « University of Missouri Photojournalism Award ».

Son œuvre a fait l’objet d’une exposition au Petit Palais en 1999 et fait aujourd’hui partie des collections des plus grands musées.

6. MARC RIBOUD

Marc Riboud, Ponts de Arts, Paris, 1952

Photographe français, Marc Riboud est l’auteur de quelques clichés parmi les plus marquants du XXème siècle, parmi lesquels la fameuse photographie du « peintre de la Tour Eiffel » qui lança sa carrière. Il décide de se consacrer à la photographie après des études d’ingénieur à l’Ecole Centrale et, invité à collaborer à l’agence Magnum Photos à partir de 1953, il parcourt le monde et couvre les grands conflits d’Afrique noire, d’Algérie ou encore du Vietnam.
Le Centre Pompidou a intégré presque 200 de ses photographies en 2011, et la Maison de la Photographie de Toulou lui consacre une exposition jusqu’au 27 septembre 2015.

7. ROBERT DOISNEAU

Le plongeur du Pont d’Iena. Paris, 1945

Robert Doisneau est l’un des photographes les plus populaires d’après-guerre, notamment connu pour son célèbre cliché du « Baiser de l’hôtel de ville ». Débutant en tant que photographe publicitaire, il réalise son premier reportage photo en 1932 et n’intègre l’agence Rapho qu’en 1946. C’est à partir de ce moment qu’il réalise de nombreux reportages sur l’actualité parisienne et le Paris populaire qui paraissent dans divers journaux comme Paris Match, Life ou Point de Vue. Il collabora également avec les poètes Robert Giraud et Blaise Cendrars, ainsi qu’au magazine Vogue pendant presque 10 ans.

Il reçoit de nombreux prix durant sa carrière comme le Prix Kodak en 1947 ou le Grand Prix National de la Photographie en 1983.

8. WILLY RONIS

Les amoureux de la Bastille, 1957

Willy Ronis est un photographe d’origine juive ukrainienne dont les parents ont émigré à Paris pour fuir les pogroms du XXème siècle. Fils d’un retoucheur de photos, Willy Ronis se consacre au reportage à partir de la fin des années 1930. Ses sensibilités de gauche le font se rapprocher de Robert Capa et David Seymour, déjà célèbres à l’époque. Après la Seconde Guerre Mondiale, il collabore avec des magazines comme Life, Time et Regards. Dans les années 1950, il rejoint le Groupe des XV, une association dont le but était de promouvoir la photographie en tant qu’art, aux côtés de Robert Doisneau, de Pierre Jahan ou de René-Jacques. Adepte du noir et blanc, ses images sont souvent emprunts d’une atmosphère romantique et pittoresque.

En 2010, le Musée du Jeu de Paume lui rend un bel hommage avec une exposition rétrospective en collaboration avec la Monnaie de Paris et la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine.

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