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Paris

Les meilleurs restaurants asiatiques à Paris

Après la vague japonaise, la rentrée 2022 voit pousser les cantines thaïlandaises partout. Un vent d’Asie emporte la capitale depuis quelques semaines. Street-food, K-food, gastronomie inspirée de mets traditionnels… Les adresses faisant la part belle à la cuisine du continent le plus étendu et peuplé se multiplient, pour titiller nos papilles et alimenter nos rêves d’évasion.

Djawa : comme à Bali

Djawa, la street-food indonésienne à Paris © Djawa

Avec ses stores jaune soleil et sa terrasse, Djawa illumine le canal Saint-Martin de sa cuisine balinaise. Un concept lancé par Stéphanie Damdron, indonésienne d’origine et fortement inspirée par ses 18 années passées à Djakarta (et par la cuisine de rue très populaire là-bas), associée à Frédéric Furman, tous deux à la tête de leur 5e restaurant à Paris. Résultat, une cantine sortant des clichés, associant quelques codes asiatiques – luminaires en osier et bambou, coussins colorés – à une déco parisienne à la mode, céramique verte, bois brut et grandes tablées.

Dans l’assiette, une sélection de plats cuisinés au wok (les meilleurs) parfumés au lait de coco, citronnelle et gingembre, et en spécialité, le nasi goreng, star des plages de Bali, déclinant l’entrecôte ou le canard grillé, le bœuf rendang fondant aux 12 épices et les traditionnels satays de poulet. Tous les plats ont leur version végétarienne (au tofu, fruit du jacquier ou tempeh, un soja fermenté), la sélection des jus de fruits frais varie chaque jour et la liste des desserts – milk-shake, cookie à la feuille de pandan, tartelette à la mangue ou à l’avocat – fait la conclusion parfaite. Incontournable enfin, la bière Bintang, culte en Indonésie, pour rappeler les vacances.

179 quai de Valmy, 10e
Métro Louis Blanc
Lundi-vendredi de 12 h à 14 h 30 et de 19 h à 22 h 30, en continu le week-end

Ticket moyen : 20 €
Tél : 09 81 87 64 19

Bornéo à Paris

Sweetea’s : la K Culture

Sweetea’s ou la Corée dans les assiettes © Nicolas Bouriette

Sortant des classiques cantines à barbecue, Sweetea’s s’ouvre à la K-food culture. Des plats que la jeunesse coréenne réclame et qu’affectionne la nouvelle génération de coffee-shop de Séoul dont s’inspire la fondatrice. Chinoise d’origine et passionnée par la Corée, Carolin Jin décide d’ouvrir l’an dernier au cœur de la bouillonnante rue des Gravilliers sa version du coffee-shop coréen. Une cantine et salon de thé au cadre minimaliste où se mêle jeunesse coréenne, trentenaire parisien et touristes.

À la carte, les plats stars de la street-food, kimchi mozzarella en tête, craquant et bon, la même version en rice ball, et des tacos, « les Coréens de Séoul adorant la cuisine mexicaine ». Proposé dans sa version classique, le bibimbap se décline à toutes les sauces et en sept versions, bœuf mariné, porc, poisson, vegan. Il faut poursuivre jusqu’au dessert, la maison servant le bingsu culte en Corée : un mix de glace pilée, de lait concentré, toppings et haricots rouges (en option). La glace à la mangue ou matcha fait venir un tas de monde à l’heure du thé.

61 rue des Graviliers, 3e
Métro Arts et Métiers
Mardi-vendredi de 12 h à 15 h et de 19 h à 22 h, le week-end de midi à 22 h

Ticket moyen : 25 €
Tél : 01 48 87 81 79

Yaai Thaï : comme à Bangkok

Yaai Thaï, une immersion au coeur de la Thaïlande © Yaai Thaï

Fondateur des Mamy Burger, Matthieu Soliveres s’intéresse à la Thaïlande depuis longtemps, au point d’en faire son nouveau concept de restaurant, Yaai Thaï. Une adresse franchement dépaysante, décorée des mains du patron, parti deux mois à Bangkok et Chiang Mai pour dénicher des perles. Il en a rapporté plusieurs containers, chargés de luminaires en osier, d’affiches anciennes, d’ombrelles, de cages à oiseaux et de vaisselle, avant de débaucher deux chefs des cuisines de l’Atelier Robuchon venus rejoindre la Chef des chefs, thaïlandaise installée à Paris.

Ouverte à près de 100 couverts, sa cantine thaïe à l’allure street emmène sur les plages de Phuket et ses cabanons. Déjeuner express le midi, les serveurs en sarong proposant une série de plats sautés minute, au wok, parfumés, généreux et pimentés sans arracher, la série de currys brassant, elle, les couleurs, salades et bò bún complétant la liste. Toutes les bières thaïes sont au menu – Singha recommandée – et le meilleur dessert, un flan coco tiède, est un pur bonheur.

35 boulevard de Bonne Nouvelle, 2e
Métro Bonne Nouvelle
Lundi-vendredi de 12 h à 14 h 30 et de 19 h à 23 h, week-end en continu

Ticket moyen : 20 €
Tél : 09 82 46 06 40

Shandika : l’âme du Sri Lanka

Naan fourré au fromage fondu et épinard parsemé de graine de pavot © Shandika

Rue Léopold Bellan, quartier Montorgueil, Shandika ouvre sa cuisine aux parfums du Sri Lanka. Le pays d’origine de Kanista Shan, ancienne attachée de direction au CNRS reconvertie en cuisinière. Récompensée du 3prix lors de la dernière édition du 1er Resto Expérience, elle ouvre il y a quelques mois sa première adresse à Paris. Quatre plats du jour au menu, marmites présentées face au client. En réguliers, un poulet curry au lait d’amande, les lentilles corail sacrées du Sri Lanka, une version du poulet sucré-salé aux poivrons rouges et confits parfumé à la cannelle et des feuilles de rampa (chou) et une série de beignets au fromage ou épinard, ou des galettes garnies d’oignons rouges et coco. Accompagnez le tout de la bière du Sri Lanka, la Lion Stout, ou d’un lassi à la rose et lait de soja, et l’évasion est parfaite. Avec une formule défiant toute concurrence (11,50  € entrée + plat), la maison fait salle comble au déjeuner.

6 rue Léopold Bellan, 2e
Métro Sentier
Du lundi au vendredi, de 11 h 30 à 15 h et de 18 h à 22 h 30, le samedi (brunch) de 11 h 30 à 22 h 30

Ticket moyen : 15 €
Tél : 01 42 36 86 44

Double Dragon : le feu du dragon

Double Dragon crache le feu de la cuisine asiatique © Mélissa Levha

Après le succès de Servan, les sœurs Tatiana et Katia Levha reglamourisent le traditionnel chinois dans un restaurant de la rue Saint-Maur où la file d’attente peut dépasser l’heure. Gratté jusqu’à l’os, bardé de tablettes en formica, décoré de néons comme à Shanghai, l’endroit plante une cuisine ouverte à l’entrée, Antoine Villard (ex-Septime et Fulgurances) jouant les maîtres en cuisine.

À la carte, une série de hors-d’œuvre à l’effet Kung-fu comme l’Extra Hot Dynamite, un nem enveloppant un piment vous arrachant la gorge jusqu’à en pleurer. Rustique donc. Pour calmer les sueurs, se rabattre sur les tomates cerise arc-en-ciel comme sur le rouleau de printemps au paleron de bœuf confit, puis enchaîner sur les plats à partager. Du lourd. Et du bon avec le poulet jaune des Landes croustillant au tamarin et les joues de porc au caramel, plus gourmandes tu meurs.

En accompagnement, croquez dans le maïs grillé au beurre de piment et de cacahuètes, un must, et filez sur l’aubergine sautée, pour plus de douceur. Pas de beignet grassouillet à la banane en dessert ni de nougat plastifié au sésame : le vrai, le seul dessert s’appelle Kassava cake, au manioc accordé à la glace coco. On en redemanderait !

52 rue Saint-Maur, 11e
Métro Saint-Maur
Du mercredi au dimanche. Mercredi de 19 h 30 à 22 h 30, jeudi à dimanche de 12 h à 14h30 et de 19 h 30 à 22 h 30

Ticket moyen : 30 €
Pas de réservation

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