Les libertins sont extra-ordinaires, au sens premier du terme. Mais qui sont-ils finalement ? Existe-t-il des études visant à mieux connaitre cette frange de la population qui s’autorise des pratiques sexuelles libérées ? Qu’ont-ils en commun et surtout : comment reconnaître les libertins ?

Que vous soyez libertins ou pas, vous vous êtes peut-être demandés comment reconnaitre un couple libertin ou susceptible de pratiquer des sexualités dites alternatives. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que c’est rigolo d’imaginer qui pourrait « en être », et aussi, parce que ça pourrait rendre les choses plus simples pour draguer pardi !

Reconnaître les libertins : le passager clandestin

Alors pour ceux qui ont déjà fréquenté des clubs échangistes ou qui ont déjà séjourné au Cap d’Agde aux alentours du 15 août, vous en conviendrez, il n’y a pas de « genre » libertin. Chaque type physique (mince, ronde, poilu, ventru et j’en passe…) est représenté.

Ne croyez pas qu’il y en ait que pour les beaux, les moches aussi prennent du plaisir, et plutôt deux fois qu’une ! Dans le même ordre d’idée, les libertins n’ont pas d’âge, on partouze de 18 à 90 ans et même tous en même temps parfois. Certains ont commencé jeune, d’autres y seront venu sur le tard. Encore une fois, pas de règle en la matière.

Vous pensiez peut-être que le milieu n’était fréquenté que par des élites bourgeoises ou des people genre Ardisson, ou alors, au contraire, vous imaginiez les clubs échangistes courus par des Bidochons à l’humour gras et paillard. Rassurez-vous, il y a tout un tas de nuances entre ces deux genres, même si vous rencontrerez également ces deux derniers spécimens. Les échangistes sont de toutes les classes sociales. Aussi étrange que cela puisse paraitre, il n’y a pas de « background » libertin ou de terreau culturel qui favorise à terme les pratiques libertines.

Prenez par exemple, un hypermarché bondé un samedi après-midi, chaque personne que vous croiserez (au-dessus de 18 ans bien-sûr, et sans doute en dessous de 80…) peut être un ou une libertine. Faites le test pour voir : imaginez dans la rue qui pourrait « en être », c’est marrant.

L’habit ne fait pas le moine libertin

Par ailleurs, ne vous fiez pas à des attitudes ou des tenues provocantes quand vous êtes en société. Vous pourriez aller au devant de cuisantes déconvenues. Souvent, les femmes qui arborent bottes en vinyle et autre dentelles apparentes en public – dans la vie de tous les jours j’entends bien – ne sont pas plus chaudes que la moyenne. C’est même parfois tout le contraire…

La libertine, c’est votre voisine de palier, votre collègue de boulot, votre cousine pourquoi pas. Elle est mère de famille, porte peut-être des pulls à col roulé, n’est pas exagérément maquillée, mais le week-end, elle sait se parer de toutes sortes d’artifices pour dévoiler son côté obscur.

Libertinage : un petit supplément d’âme

Alors finalement, qu’est-ce qui fait qu’on devienne libertin ou pas ? Une aptitude à l’ouverture d’esprit en général ? Un grand appétit sexuel ? Une rencontre ? Certains osent, d’autres pas, d’autres encore n’en auront même jamais envie….

C’est comme gouter des sushis ou traverser le Maroc à pied… On en parle, on hésite et puis finalement on essaie : on en gardera toujours quelque chose… La barrière parait à certains tellement infranchissable que, quand on la franchit, il est difficile d’expliquer pourquoi on ne l’a pas fait avant. C’est assez paradoxal…. L’échangisme soulève encore un interdit puissant.

Difficile de comprendre dès lors, pour un homme (par exemple), tenté par le libertinage, et qui ne saurait pas y intéresser sa moitié, pourquoi et comment d’autres hommes y parviennent. Pour eux, tout a l’air tellement facile. Y’a pas de justice.